

Les Accords secrets sont à l’origine de notre troisième exposition, accueillie rue de l’Espérance. Deux artistes y dialoguent : Marie-Anita Gaube et Arthur Metz.
Ces accords sont secrets parce qu’ils ne se disent pas. Ils ne passent ni par les mots ni par les concepts, mais se laissent ressentir. À travers les couleurs, les formes, les ambiances, une harmonie discrète s’est installée, transformant l’espace en un tout organique et sensible. Une atmosphère presque musicale, où chaque mur, chaque œuvre, devient une invitation au rêve, à la poésie, au voyage.
Mais l’accord le plus mystérieux, le plus vivant, est sans doute celui qui se tisse entre le spectateur et l’œuvre.
Les collages de Marie-Anita Gaube convoquent notre mémoire sensible. Ils ouvrent des fenêtres vers un ailleurs. Composés d’éléments fragmentés, porteurs de mystère, ils ne se livrent pas immédiatement. Ils demandent du temps, de l’attention, et modifient notre rapport à la temporalité. Chaque image est une exploration, un passage.
Les peintures d’Arthur Metz, quant à elles, nous transportent dans un univers différent. On y retrouve quelque chose de la mélancolie des peintres allemands du XIXe siècle, avec une subtilité dans le traitement de la lumière, des jeux entre mat et brillant, des touches successives qui construisent la profondeur. Chaque œuvre est une manière d’exprimer ce qui se cache en nous, tout en gardant une dimension de joie et de jeu.
Ensemble, ces œuvres composent un accord invisible, un écho entre les pratiques, les intentions et les émotions. Une exposition comme une partition que chacun découvre à son rythme, en laissant parler les sens.





